125 ans après l'incendie du château de Beauraing, le 3 décembre 1889, Marie-Christine Claes, docteur en histoire de l'art, et Christian Van den Steen, médiéviste, présentent une étude inédite qui lève le voile sur l'histoire de ce bâtiment mais aussi des hommes et des femmes qui y ont vécu.

Le château de Beauraing et son parc qui surplombent la ville sont depuis toujours au cœur de chaque Beaurinois. Les sentiers qui longent les vieux murs, l’ombre des tours, les grands arbres, les étangs, tout rappelle aux habitants une histoire constituée des fastes et des misères d’une grandeur passée. Ce bâtiment aurait pourtant pu disparaître à tout jamais sous les flammes de deux terribles incendies dont le dernier s’est déroulé il y a 125 ans, le 3 décembre 1889. Tous deux Beaurinois, Marie-Christine Claes, docteur en histoire de l’art, et Christian Van den Steen, médiéviste, ont reconstitué l’histoire de ce château et de ses célèbres habitants, une histoire sur laquelle plânent les ombres d’un Général de l’armée hollandaise et d’un Duc espagnol.

Faste et misère
Au mois de mai 1819, lorsqu’il s’arrête devant le château de Beauraing, Otto de Howen (1774-1848), général de l’armée hollandaise et artiste à ses moments perdus, contemple un bâtiment dévasté. L’incendie bouté en 1793 par les troupes révolutionnaires a ravagé l’édifice qui venait à peine d’être restauré en 1785 par son propriétaire, le duc de Beaufort-Spontin. Touché par le romantisme du lieu, Otto de Howen produit de nombreuses esquisses et dessins - conservés à la Société archéologique de Namur - qui témoignent de son état avant sa restauration. Héritier des Beaufort-Spontin, le duc d’Osuna et son épouse, la Princesse Eléonore de Salm-Salm, reconstruisent ensuite le château entre 1855 et 1857. Ce Grand d’Espagne, dont on disait qu’il pouvait traverser son pays sans jamais quitter ses terres , s’était exilé au cœur de la campagne namuroise pour jouir d’une vie fasteuse. Un deuxième incendie scellera définitivement le destin du château dans la nuit du 3 décembre 1889.

Enquête policière
Avec toute la rigueur scientifique nécessaire, les deux auteurs - avec les contributions de Catherine Rommelaere, docteur en histoire de l'art, et Eduardo Lamas-Delgado, historien de l'art à l'IRPA - nous content l’histoire du château, d’une famille qui a compté dans le paysage aristocratique de la Belgique mais aussi celles d’hommes et de femmes qui ont été liés aux propriétaires du bâtiment. Ils ont recueilli les témoignages de huit Beaurinois, enfants et petits-enfants d’employés du duc d’Osuna et de son épouse. À la manière d'une enquête policière, les auteurs ont comparé ces témoignages oraux avec des sources multiples - publications, journaux, actes notariaux, lithographies, photographies ... - pour remonter les traces laissées par l’histoire et restituer la vie du château, de ses habitants, les dépenses somptuaires du duc, la duchesse romantique et mélancolique, l'intendant véreux...

La publication est éditée par le TreM.a en collaboration avec la Société archéologique de Namur et la Province de Namur. Prix de vente : 20 €.

"Faste & Misère. Le château de Beauraing au temps d'un grand d'Espagne" est disponible au TreM.a, via le bulletin de souscription ainsi que dans trois librairies de Beauraing:
• Librairie du Centre, rue de Bouillon, 23
• Au trouve Tout, rue des Déportés, 15
• Librairie de la Gare, rue de la Gare, 23