Patrimoine muséal et histoire du Namurois
Cycle de conférences-concerts de la SAN en collaboration avec l'IMEP
En 2025, la Société archéologique propose 8 conférences présentées par des spécialistes en archéologie, histoire ou histoire de l'art. Chacune est agrémentée de moments musicaux exécutés par les élèves de l'Institut royal supérieur de Musique et de Pédagogie (IMEP). Un programme riche et varié.
En 2025, les conférences-concerts seront à nouveau accueillies au sein de l'« Auditorium Berthe Pouleur » de la Maison Jamboise, ancien conservatoire de Jambes entièrement rénové. L'accoustique parfaite, le confort de la salle, la qualité des espaces d'accueil et les facilités de parking rendront l'expérience des conférences-concerts encore plus agréable pour tous les amateurs de musique, d'art, d'archéologie et d'histoire.
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Programme 2025 :
La vie aventureuse de Victor Contesenne, bagnard namurois, de Paris à Pékin et de New York à Jambes. Des archives au récit historique
Victor Contesenne est un personnage haut en couleurs qui est passé par Namur, y a résidé et s’y est fait arrêter à Jambes en 1886. Il s’y faisait appeler Charles Barbaut et fréquentait les notables tout en organisant, dans le secret, sa bande de malfrats. L’homme est incroyable : il s’échappe par deux fois du bagne, il participe au sac du Palais d’été de Pékin, il s’évade de la prison de Clervaux et du Palais de Justice de Charleroi, il passe aux Assises de Paris, de Mons et de Douai. Il changera sans cesse d’identité, se fera chercheur d’or en Amérique, dévalisera un général d’Empire… et voulait finir rentier en bord de Meuse.
Les journaux de l’époque et les archives judiciaires permettent de retracer la vie aventureuse de ce gentleman cambrioleur vingt ans avant que Maurice Leblanc ne crée le personnage d’Arsène Lupin. La conférence suivra Victor Contesenne à travers les grands épisodes de sa carrière en présentant les pièces d’archives qui, mises bout à bout, racontent comment ce héros restera toujours maître de son destin.
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"Icona pulcherrima" : redécouverte du somptueux retable bruxellois de l'Adoration des Mages de Milan
Avant sa redécouverte récente, un retable représentant l’Adoration des mages, recouvert d’un épais voile de poussière, passait inaperçu, encastré dans un mur de l’immense basilique San Nazaro Maggiore à Milan. L’œuvre était attribuée au sculpteur allemand Adam Kraft, actif au 15e siècle. Or, le style et l’exceptionnelle qualité de l’œuvre permettait d’y reconnaitre la main de Jan II Borman, figure de proue de la célèbre dynastie de sculpteurs bruxellois.
Compte-tenu de la longue expérience acquise par l’IRPA dans l’étude et le traitement des retables sculptés brabançons des 15e et 16e siècles, la surintendance de Milan lui confie le travail d’étude et de restauration du retable en mars 2022. Ce projet s’ inscrit dans le cadre des recherches menées depuis plusieurs années à l’IRPA sur la production de la famille Borman. Ainsi, l’œuvre de référence, le retable de Saint Georges daté 1493 et signé Jan Borman, trésor des collections fédérales, fut l’objet d’investigations entre 2019 et 2021.
L’étude matérielle du retable de Milan a confirmé de manière irréfutable de sa réalisation à Bruxelles à la fin du 15e siècle. En outre, les comparaisons techniques avec le retable de Saint George ont mis en évidence de très nombreuses récurrences qui soutiennent l’attribution à l’artiste.
Lors d’une ancienne intervention, un épais vernis brun foncé avait été appliqué sur les couleurs chatoyantes et les riches motifs décoratifs de la polychromie originelle du retable étonnement bien préservée. De même, les nombreuses parties dorées avaient été entièrement redorées masquant ainsi des décors poinçonnés d’un très grand raffinement.
Après sa restauration l’œuvre constitue un exemple unique et remarquable d’un retable attribué à Jan II Borman ayant conservé sa polychromie d’origine. Commandée par un riche marchand milanais, elle témoigne du prestige de la production bruxelloise et de la famille Borman en Europe entre le 15e et le 16e siècle.
Félix Godefroid, harpiste et compositeur namurois
Né en 1818, Félix Godefroid quitte Namur pour aller étudier le piano puis la harpe au Conservatoire de Paris. Il se familiarise alors avec le double mouvement inventé par Erard pour cet instrument. Hector Berlioz le présente d’ailleurs comme étant « le maître absolu » de ce dernier. Se produisant dans toute l’Europe, il ne néglige pas pour autant son activité de compositeur et notamment dans l’écriture de partitions à vocation pédagogique. En 1869, sa ville natale, reconnaissant sa notoriété lui passera commande d’une cantate à l’occasion de l’inauguration de la statue de Léopold Ier. Des pièces extraites du prolifique catalogue de ce compositeur et interprétées par des étudiantes de la classe de harpe de l’IMEP (Institut Royal Supérieur de Musique et de Pédagogie) viendront ponctuer un exposé qui sera assuré par Sophie Hallynck (professeure de cette classe) et Emmanuel Grégoire (professeur d’Histoire de la Musique).
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Infos pratiques :
Lieu : Maison Jamboise - Avenue Jean Materne, 162 à 5100 Jambes
L'accès se fait par l'arrière via le parc reine Astrid.
Les conférences-concerts débutent à 17h (durée totale : 1h30).
Inscription souhaitée auprès de Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou 081 840 200 – Paiement sur place
Participation :
Membres SAN : 7 €/conférence
Non membres : 10 €/conférence
Gratuit pour les étudiants
Abonnement au cycle 2025 (8 conférences réparties sur l'année, de janvier à novembre 2025) :
Membres SAN : 35 €
Non membres SAN : 70 €